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LE MOT DE LA DIRECTION

Nous sommes ravis que vous veniez ce soir tenter votre chance pour assister au spectacle. Pour les personnes qui seront cantonnées dans la salle de l’austérité, merci de bien vouloir prendre votre mal en patience et vous serrer la ceinture. Par respect pour le bon déroulement du spectacle qui aura donc lieu dans la salle d’à côté, nous vous remercions également de garder le silence et de ne pas transformer à nouveau le gradin en assemblée populaire. Les invité-e-s de la salle V.I.P. s'excusent par avance pour la gêne occasionnée par les rires et la musique.

 

En utilisant le théâtre, la danse, la vidéo, les jeux et même la cuisine, « Tenir debout » prend le parti de la joie et du combat festif pour échanger, comprendre, créer, arrêter de bouledeflipper et chasser les nuages. Car derrière les dividendes et les découverts, derrière les boulots de merde et les parachutes dorés, derrière tous ces chiffres qui nous étouffent, il y a toutes celles et tous ceux qui prennent des chemins de traverse ou qui refusent de se pousser et qui tiennent debout. Ce soir, ils/elles seront devant. Dans la lumière. On veut du soleil !

Ecrit et mis en scène par Grégory CINUS

Interprètes : Grégory CINUS, Thierry DUIRAT, Antoine SUAREZ-PAZOS et Nathalie RENARD

Musique : Malik BERKI

Création lumière et régie générale : François CORDONNIER

Création & régie Vidéo : Bénédicte ALLOING

Co-production : Maison Folie de Wazemmes, centre culturel d’Avion & ferme Dupuich – centre culturel de Maingarbe

Avec le soutien de l’Imaginaire – centre culturel de Douchy-les-Mines et de la Maison Folie Beaulieu (Lomme)

Projet co-financé par Pictanovo, fonds d’aide à la création audiovisuelle associative

Merci au Théâtre d’à Côté (Villeneuve d’ascq), au Théâtre de l’Aventure (Hem), à Ismaël Métis et à Maude Vergnaud d’avoir été présent-e-s sur le chemin.

«Quand on n’est pas invité à la noce, on s’incline.
Qui a dit ça ? Je refusais pour la première fois de ma vie de m’incliner.»

("Noce", de Jean-Luc LAGARCE)

Introduction

A la billetterie, il est demandé à chaque spectateur/trice de se positionner dans l'une des tranches de montant de revenu annuel qui sont proposées. Selon la réponse, un ticket d'une certaine couleur leur sera remis et, selon la couleur de leur ticket, il n’accèderont pas à la même salle. Les très très hauts revenus (300000€ par an, c'est-à-dire - à priori ! - personne dans le public) accèdent à la salle V.I.P., tandis que les autres sont dirigés vers la salle de spectacle d'où ils entendent, les sons de la fête, les rires et les coupes de champagne oui s'entrechoquent dans la salle d'à côté.

Cette introduction est inspirée de «Noce » de J.-L. Lagarce, qui se déroule au cours d'une noce gigantesque à laquelle tout un chacun semble avoir été convié-e. Les protagonistes se retrouvent vite bloqués à un point précis de la tablée, avec les invités de même niveau social et comprennent rapidement que la vraie fête se déroule à l'autre bout de la tablée et que les plats ne sont pas prêts d'arriver jusqu'à eux.

De l'agora au théâtre, aller/retour

Le plateau est vide.

Quelqu'un dans le public prend assez rapidement la parole pour ouvrir ce qui semble être une sorte d'assemblée générale. Puis, une autre voix se fait entendre dans l'audience. On comprend assez vite que la situation n'est pas nouvelle et se reproduit régulièrement (tous les soirs ?). Certaines personnes dans l'assemblée y sont habituées, d'autres la découvrent (les spectateurs) et il va falloir leur exposer les enjeux qui nous réunissent : comprendre les tenants et les aboutissants de cette situation. Comprendre à quel endroit ça nous concerne directement. Comment changer cet état de fait.

Le dialogue s'instaure peu à peu, les choses se construisent, trouvent leur rythme. Des personnalités émergent, osent prendre le plateau. Ce soir, tout va être à inventer : la prise de parole, le rassemblement, l'acte théâtral. «Personne ne promet rien à personne, on construit, on lutte, on créé. Un projet est dynamique : il se dessine en même temps que se construit le mouvement effectif qui le porte.» (M. Benasayag)

NOTA BENE : il n’y aura pas de grand-e revolutuonnaire sur scène, pas ou grands discours sur la nécessité de se rebeller contre l'ordre des choses, à lutter pour un avenir meilleur. Juste quelques personnes qui cherchent, qui créent ici et maintenant, pour comprendre ce qui se passe et développer leur « puissance d'agir » (selon, encore, l'expression de M. Benasayag).

Une scénographie qui se construit en direct

Parce que « l'engagement immanent part des corps » (Benasayag), nous optons pour le plateau nu, ou presque. Repartir du théâtre comme agora, comme une place publique pour une assemblée générale, occupée par des corps désirants.

Les interprètes bricolent avec ce qu'ils trouvent sur scène : 4 praticables, dont ils remodèleront l'organisation tout au long du spectacle pour construire une estrade, un écran de projection, une tablée, etc. On accède à la régie, on trouve un drap, un vidéoprojecteur et la magie du spectacle advient en même temps que les interprètes développent leur puissance. Les corps s'expriment là où les mots ne suffisent plus, la danse se mêle à la parole, les connexions se multiplient, l'image projetée entre en jeu pour ouvrir les champs. Le tempo du spectacle devient plus rythmique, musical. Place au son.

Et tout le monde sur la scène !

Pour télécharger le dossier de présentation du spectacle, cliquez ICI

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