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Les enfants n'ont pas de sexe
Théâtre et animation 2D (à partir de 7 ans)


PROJET EN COURS DE DÉVELOPPEMENT - Création prévue en 2025

Il y a des années de cela, je trouvai dans une braderie le texte d’une pièce intitulée « Les enfants n’ont pas de sexe ? ». Intrigué par ce titre énigmatique, j’achetai la brochure pour étancher ma curiosité.

Il s’agissait d’une pièce pour enfants québécoise, abordant différentes questions liées à la sexualité

et qui fut créé par une compagnie appelée Le Théâtre de carton en… 1979 !

J’ai toujours gardé cette pièce dans un coin de ma tête et de ma bibliothèque,en me disant qu’un jour, j’en ferai quelque chose…

Et ce jour est arrivé.

« Toutes causes confondues », notre précédente création à destination des adolescent-e-s, aborde le sujet du droit à l’avortement et reconstitue le « procès de Bobigny » (1972) en confrontant celui-ci aux réactions de la jeunesse d’aujourd’hui.

Ce spectacle fut conçu dans une perspective transgénérationnelle et traverse de nombreux thèmes liés à la sexualité et à l’éducation sexuelle.

Nous lancer aujourd’hui dans l’aventure « Les enfants n’ont pas de sexe », qui s’inscrit exactement dans la même dynamique,

mais pour des générations plus jeunes, me semble être une évidence d’une imparable cohérence !

Grégory CINUS, metteur en scène

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Les lignes ci-dessous constituent une première intention et n'ont encore rien de définitif

40 ans plus tard...

La pièce, qui a plus de 40 ans, est évidemment très datée, tant sur la forme que sur la forme

(si les appareils reproducteurs sont toujours les mêmes, si les principes de la fécondation restent (plus ou moins) immuables à travers l’histoire, les rapports au corps ont, quant à eux, considérablement évolué). Il ne s’agit donc pour nous ni de reprendre le texte tel quel, ni même de l’actualiser, mais plutôt de s’en servir comme point de départ pour inventer un nouveau spectacle généreux et exaltant, joyeux et ludique, visuel et inventif. Et, comme souvent dans nos spectacles, nous ferons la part belle au croisement des disciplines en expérimentant cette fois une nouvelle rencontre, inédite dans notre expérience : le théâtre et l’animation 2D.

 

Chamboul’cours

Sur scène, un certain nombre de sphères (et autres formes ovoïdes) blanches, aux dimensions

variables, constitue la scénographie. Au fil du spectacle, elles seront manipulées, déplacées, agencées de façon à créer différents décors symboliques. Mais elles pourront aussi être accolées les unes aux autres pour devenir un personnage bibendum, une navette, une paire de testicules, un pénis, une vulve, un ovule, un spermatozoïde et tant d’autres choses !

 

Dans une forme d’auto-dérision ludique (qui est un peu notre marque de fabrique lorsque nous nous adressons à des publics jeunes), le spectacle se présente dans un premier temps comme une sorte d’intervention, un cours d’éducation sexuelle dispensé par un duo traditionnel, un homme et une femme, en âge d’être les parents des enfants auxquels ils s’adressent.

Très vite, la gêne, ou l’ennui (ou les deux !) devient palpable et une jeune spectatrice, excédée émerge du public et monte sur scène pour mettre le holà. Tel un chien dans un jeu de quille, cette petite tornade d’humour va semer le trouble dans le « bon déroulement » des choses et amener un souffle de fantaisie et de vitalité dans ce qui s’annonçait comme une morne conférence ou un grand moment de gêne (ou les deux !)

C’est aussi là l’occasion d’établir un dialogue entre ces deux générations et de faire de « Les

enfants n’ont pas de sexe » un spectacle à destination des enfants et de leurs parents, plus qu’un simple spectacle pour enfants.

 

L’aventure intérieure

A partir de là, les paperboards et autres mannequins de laboratoires seront remisés dans le placard pour laisser place à une grande aventure imaginaire, un voyage exubérant à l’intérieur

du corps humain, à la rencontre des ovaires, des testicules, des ovules, des spermatozoïdes, d’un foetus, d’un clitoris et de bien d’autres choses, quelque part entre le dessin animé « Il était une fois la vie » et le film « L’aventure intérieure », de Joe Dante. 

Il n’y a pas que les sphères évoquées plus haut qui sont blanches. En fait, tout le décor est blanc, sol et fond inclus. Ainsi, lorsque la vidéo entre en jeu, c’est toute la scène (qui avait jusque là une allure un peu clinique) qui prend vie. Les projections sont tantôt vastes, déployant des univers immersifs, entre réalisme scientifique et abstraction onirique, qui symbolisent les espaces traversés par nos protagonistes (notamment à l’intérieur du corps humain), tantôt plus ciblées pour nous permettre, par exemple, de faire intervenir d’autres personnages (comme un foetus avec des projections sur une des grandes sphères transformée en ventre maternel), le tout en animation 2D pour aboutir à une forme qui se situerait quelque part entre le théâtre et le dessin animé.

 

Mettez tout cela dans un shaker et ça donne un spectacle parfois déjanté (dans lequel on assiste à la course effrénée, et commentée telle une épreuve sportive, des spermatozoïdes vers l’ovule, en utilisant le schéma du corps humain comme plan du circuit), parfois émouvant (la formation d’un foetus, avec lequel nos protagonistes auront la chance de converser) et toujours décomplexé.

C’est la jovialité de l’enfant, son ludisme sans barrière et son «sens de la déconne» qui participent activement à désacraliser le propos et à tout prendre avec simplicité et bonne humeur (c’est ainsi, par exemple, que nos micro-aventuriers du corps humain pourront faire une descente en rafting dans les flots en cascades des règles).

 

Bien sûr, en de nombreux endroits, ces questions en appellent d’autres (le plaisir, le consentement, l’intimité, le genre, les représentations, la puberté, etc.) et, de fil en aiguille, les territoires à explorer se multiplient... Même si nous serons évidemment amenés à faire des

choix, à ce stade du projet (c’est-à-dire à ses tous premiers balbutiements), tout est encore à écrire…

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